Les statistiques du Ministère de la Transition écologique pour 2022 font état de la surreprésentation de la Marne dans les données d’implantation des mas éoliens. En effet, la Marne concentre presque 6 % du total des éoliennes présentes en France pour un territoire couvrant seulement 1,5 % du territoire métropolitain. Ces données décomptent l’éolien terrestre, mais également l’éolien en mer, dont notre département est, par nature, dépourvu. Ces quelques données chiffrées traduisent l’incomparable densité des installations éoliennes dans la Marne.

Or, les éoliennes ne sont pas la solution pour répondre aux défis environnementaux. En effet, elles sont sources de pollution visuelle et auditive et enlaidissent nos paysages. Elles sont, en outre, des énergies intermittentes et non pilotables, exigeant le recours à des énergies carbonées, pour compenser leurs insuffisances. Elles soulèvent d’importants enjeux de souveraineté énergétique dès lors qu’elle se base sur des technologies et des ressources importées. Enfin, elles ont un coût de production élevé, obligeant l’Etat à les subventionner massivement afin de les rendre artificiellement compétitive, grevant ainsi les comptes de la nation déjà largement déficitaires.

Le nucléaire reste l’alternative la plus crédible et pérenne pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures et lutter contre le réchauffement climatique dans notre pays, tout en permettant à chaque consommateur, particulier, entreprise et collectivités publiques, de bénéficier d’une énergie sûre et bon marché. L’explosion récente des coûts de l'énergie démontre les incohérences de la politique énergétique en France et les choix idéologiques néfastes opérés par nos deux derniers présidents : en 2020, la fermeture de la centrale de Fessenheim, pourtant intégralement rénovée, a été un scandale national auquel seul notre président Eric Zemmour a accordé l'importance qu'il méritait durant la campagne présidentielle ; en 2019, l’arrêt du projet ASTRID de développement des réacteurs de 4e génération a été une aberration industrielle et scientifique. Ceux-ci constituaient pourtant un espoir et une ambition fabuleuse pour le pays en minimisant à la fois la dépendance vis-à-vis des pays exportateurs d’uranium naturel, en entrée de cycle, et également la dangerosité des déchets nucléaires en sortie de production.

Les effets de ces décisions sont malheureusement connus et vécus par chacun, particulier, entreprise, collectivités publiques. Elles ont des conséquences concrètes sur le pouvoir d'achat des français, mais également leur industrie, la croissance du pays et leurs impôts. Or, le conflit ukrainien est loin d'être la cause principale de l'augmentation des coûts de l’électricité. Bien au contraire, ceux-ci auraient dû être drastiquement contenus, en France, si l’outil nucléaire n’avait été ainsi bradé et dépecé par nos dirigeants.

Nous souhaitons mettre fin à la prolifération d'éoliennes, afin de rediriger le soutien public dont bénéficie l'éolien vers le nucléaire du futur mais également des alternatives telles que la géothermie, le bois-énergie, l’hydrogène, les réseaux de chaleur ou les pompes à chaleur. Nous défendons une vision pragmatique et enracinée de l'écologie, qui privilégie les dernières innovations scientifiques pour protéger l'environnement tout en préservant la beauté et l'intégrité de notre patrimoine naturel.